L’immobilité est synonyme de perte et de danger ! N’importe quel personnel soignant vous le confirmera. Bien que ça soit valable tout au long de la vie, c’est d’autant plus vrai chez les personnes âgées. Le mouvement est primordial pour garder son autonomie en vieillissant et prévenir la maladie. Pour maintenir une bonne posture avec l’âge, il est nécessaire de se mouvoir par des exercices réguliers. Avis au public senior : il est temps de bouger pour lutter contre les effets délétères du vieillissement.

Se mouvoir pour maintenir une bonne posture

La posture correspond à la position du corps dans l’espace à tout moment : au repos, en maintien et en mouvement. 

Plus précisément, on parle de la posture comme une mécanique statique, et du mouvement comme une mécanique dynamique. Être en mouvement, c’est une posture qui bouge efficacement ! 

Se mouvoir favorise le bon fonctionnement des 11 systèmes physiologiques du corps qui agissent en interdépendance : 

• Le système circulatoire, ou cardio-vasculaire, responsable de la circulation du sang pour oxygéner l’organisme de la tête aux pieds ;
• Le lymphatique, en charge du transport de la lymphe (un autre liquide) vers les glandes, ganglions, vaisseaux et canaux lymphatiques ;
• Le respiratoire qui mène à bien les échanges gazeux lors de la respiration ;
• Le tégumentaire, ou l’enveloppe corporelle, comprenant la peau (tégument), les glandes sudoripares (responsables de la sudation) et les follicules pileux ;
• L’endocrinien, à l’origine de la sécrétion des hormones ;
• Le gastro-intestinal, qui s’occupe de la digestion grâce aux organes digestifs ;
• L’urinaire, ou excréteur, qui filtre les déchets et permet leur élimination ;
• Le musculo-squelettique, aux commandes de la mobilité ;
• Le nerveux, lien de transmission entre le cerveau et le reste du corps ;
• Le reproducteur, à qui l’on doit le renouvellement de l’espèce humaine ;
• L’immunitaire, responsable de nos défenses immunitaires. 

Dans le mouvement, c’est principalement les systèmes musculo-squelettique et nerveux qui travaillent. Les autres sont aussi impliqués, notamment le système cardio-vasculaire sans qui l’on ne peut pas faire grand-chose ! 

Retenez qu’en bougeant, c’est l’ensemble du corps qui s’active. Les conséquences d’une posture néfaste se font donc ressentir sur le fonctionnement physiologique global de l’organisme. Pour illustrer, l’absence de mouvement chez une personne âgée, longtemps assise sur une chaise, entraîne une certaine immobilité. En découle une posture avec le dos recroquevillé qui altère le système respiratoire. Celui-ci apporte moins d’oxygène aux muscles qui fatiguent plus vite. La capacité de se mouvoir et de pratiquer des activités est alors impactée. Il est temps de se lever pour faire des exercices !

Bouger pour lutter contre les effets du vieillissement 

En vieillissant, on a tendance à diminuer ses mouvements. Il est pourtant impératif de se mouvoir pour lutter contre les effets du vieillissement sur l’organisme.

Ralentir la fonte des muscles 

Avec l’âge, les muscles perdent en volume, en poids et en force, jouant sur leur tonicité. La coordination musculaire est également moins bonne.

Contrer les effets du tassement des vertèbres 

La diminution des corps vertébraux de la colonne vertébrale est à l’origine du dos voûté. En résultent des douleurs au cou et dans l’ensemble du tronc.  

Entretenir le système cardio-vasculaire 

Une mauvaise circulation sanguine a pour conséquence de diminuer l’apport en oxygène aux muscles. Apparaissent des symptômes, dont les céphalées, la fatigue, et la diminution de la coordination qui altèrent la mobilité. 

Limiter les défaillances liées de l’appareil vestibulaire

Cet organe responsable de l’équilibre peut dysfonctionner avec l’âge (le fameux « Il (ou elle) vieillit et devient sourd(e) ! »). S’en suivent une crainte et un inconfort pour la personne âgée. Le réflexe est de limiter ses déplacements là où il faudrait les maintenir dans l’environnement habituel de l’individu. 

Lutter contre les maladies et les médicaments

Les maladies sont plus nombreuses en vieillissant. Certains médicaments sont des facteurs de fatigue ou d’hypotension. La patient âgé se repose plus ou est fréquemment alitée ce qui nuit à sa mobilité. 

Retarder les pertes de mémoire

Le mouvement stimule le système nerveux en demandant un effort cognitif. Cela diffère l’altération possible des fonctions cognitives comme la mémoire. En cas de souci, le risque est de créer une peur chez la personne âgée qui, pour pallier son état, va se confiner. 

Vaincre les effets délétères de l’anxiété

Les réactions engendrées par l’anxiété sont nombreuses et parmi elles, il y a la fatigue ou l’hyperactivité. Ces deux cas extrêmes influent sur la capacité de la personne à bien se mouvoir.  

Les effets du vieillissement limitent le mouvement, mais ne créent pas pour autant une dépendance ! Pour contrer ses répercussions, rien de tel que d’augmenter son niveau d’activité en adoptant de bonnes postures. Des professionnels de santé peuvent vous accompagner pour faire le point sur votre mobilité. 

Limiter l’impact de l’immobilité sur les besoins vitaux par l’activité

Lorsque nous vieillissons, la fatigabilité augmente pouvant installer une certaine flemme. Pourtant, les retombées de l’immobilité impactent les 14 besoins fondamentaux répertoriés par Virginia Henderson, infirmière et formatrice de renom : 

• respirer ;
• boire et manger ;
• dormir ;
• se vêtir et ôter ses vêtements ;
• se laver et protéger sa peau ;
• éliminer (incontinence technique liée à la difficulté à se mouvoir aux toilettes ou constipation consécutive au manque d’exercice) ;
• maintenir une température corporelle confortable ;
• communiquer avec autrui et ne pas rester seul;
• vivre sa pratique religieuse et ses valeurs ;
• maintenir une bonne position ;
• éviter les dangers ;
• s’occuper et pratiquer des activités ;
• s’assumer ;
• apprendre.

D’où l’importance de la prévention primaire dont l’enjeu est la promotion et le maintien de la santé. 

Dans le cas de la mobilité, elle passe notamment par l’activité physique dont les bénéfices pour la santé sont réels :

• amélioration du système ventilatoire et de la circulation au niveau cardio-vasculaire ;
• prolongement du tonus, de la souplesse des articulations et tendons, de la coordination, de l’équilibre et de la densité osseuse sur le plan locomoteur ;
• régulation du sommeil et diminution de l’anxiété sur les plans psychique et psychologique ;
• maintien du lien au niveau social ;
• prévention des troubles de l’érection au niveau de la sexualité ;
• préservation de la vigilance et de l’attention du système nerveux.

Rassurez-vous : il n’est pas nécessaire d’apprendre à courir pour le prochain marathon de Paris. La marche est, par exemple, une excellente activité à pratiquer pour faire de l’exercice physique régulièrement.

Pour conclure

Une bonne posture permet de se mouvoir pleinement. Et c’est grâce au bon mouvement que le corps peut remplir toutes ses fonctionnalités. En vieillissant, certaines personnes âgées ont tendance à moins bouger. Maintenir une bonne posture est essentiel chez les seniors pour retarder les effets du vieillissement. Elle évite aussi les douleurs de dos qui font souffrir temporairement 60 à 80 % des personnes.

La bonne nouvelle, c’est que l’activité physique offre de nombreux bénéfices pour la santé et pas uniquement en matière de motricité. Et ce, même en démarrant après 60 ans, si toutefois elle est adaptée à vos capacités. Quelques minutes par jour suffisent pour obtenir des résultats.

Un conseil : demandez de l’aide ! Alors, êtes-vous prêts ?